Le centre de recherche interuniversitaire EXPERICE (Université Paris 8 / Université Paris 13 / Université de Pau et des Pays de l’Adour) organisait les 8 et 9 juin 2017 un colloque sur la question des pratiques sociales et de leurs rapports avec les processus d’apprentissage.
L’objectif général du colloque était d’interroger le co-adossement des processus d’apprentissage et des pratiques sociales : en quoi les pratiques sociales sont elles porteuses d’apprentissage ? En quoi les situations « apprenantes » peuvent-elles être génératrices de pratiques sociales ? Il s’agit de s’intéresser aux apprentissages tout au long de la vie, des plus jeunes enfants aux adultes les plus âgés, dans l’ensemble des contextes de vie : familles, structures institutionnelles, associations, monde du travail, loisirs, mondes virtuels…
Ce colloque offrait un regard international sur la socialisation et les transitions entre lieux d’accueil et familles, entre institutions, à l’intérieur des structures au cours de la petite enfance, avant l’âge de la scolarité obligatoire. Les primes socialisations sont ainsi envisagées dans leur pluralité culturelle, la diversité des systèmes d’accueil et des acteurs qu’elles mobilisent, les expériences vécues par les enfants. Les actes sont disponibles sur la plateforme HAL-SHS et plusieurs publications en sont issues.
À l’occasion du trentième anniversaire des sciences du jeu à l’Université Paris 13, une journée scientifique a été organisée en hommage à son fondateur, le philosophe Jacques Henriot. Il s’agissait, à travers lui, de retourner aux fondements épistémologiques d’une approche dont les inspirations multiples – philosophie, sociologie, ethnologie, histoire, etc. – nourrissent l’étude d’un même objet : les jeux de toutes sortes, de tous lieux et de tous temps. Le renouveau de la recherche sur le jeu lié au développement du jeu vidéo, à celui des games studies dans le monde anglophone donne une nouvelle actualité au travail de Jacques Henriot, ce dont témoignent des publications récentes. Que peuvent apporter les sciences du jeu telles qu’elles ont été conçues à Paris 13 il y a 30 ans ?
La mobilité interpelle les sciences sociales autant du point de vue théorique que de celui des défis méthodologiques qu’elle pose, mais est à ce jour très peu explorée quant à ses potentialités éducatives. Les apprentissages, les expériences subjectives, les transformations du regard, et par conséquent du positionnement social, que les pratiques mobilitaires produisent et rendent possible, demeurent des champs marginaux de l’investigation en sciences de l’éducation et plus largement en sciences sociales. Que nous apporte concrètement la mobilité ? Quels changements produit-elle au niveau individuel et collectif ? Quelles dynamiques éducatives la traversent et quels apprentissages contribue-t-elle à développer ? Les actes ont donné lieu à un ouvrage collectif.