Travaux de l’axe A sur le Corps

Le corps : une thématique transversale ?

Journée d’études du 23 octobre 2013

Présentation des travaux autour du corps de l’Axe A (2005-2013)

Corps appris corps apprenant

Le thème du corps apparaît très tôt dans les travaux de l’Axe A, du fait même de la prégnance du corps dans ce qui constitue la perspective centrale de notre axe, à savoir les processus de construction du sujet au sein de l’espace social. En effet, le corps est à la fois l’objet et le sujet d’interactions individuelles et collectives multiples qui en font un lieu originaire des processus de socialisation et d’individuation et, comme tel, dans le langage qui est le nôtre, un lieu d’expérience, d’historicité et de biographisation.

Dans ce cadre très large, les champs de recherche et de pratiques investigués par les chercheurs de l’Axe A sont multiples et variés et ont pris diverses formes : cours, séminaires ou colloques, projets de recherches, thèses, publications. On pourrait réunir ou conjuguer ces travaux pluriels sous l’intitulé « Corps appris Corps apprenant ». Sous ce chapeau, je voudrais donner à lire la tension incessante de la double et conjointe expérience d’assujettissement et de subjectivation dont le corps est le lieu : en tant que cible et objet des conditionnements et des formatages qui s’exercent sur lui, en tant qu’origine et que vecteur de comportements et d’attitudes individuels « personnalisés ».

Je ne vais évidemment pas recenser un à un l’ensemble des travaux menés ou en cours mais indiquer les directions, les orientations qu’ils prennent et les perspectives qu’ils ouvrent. Cinq domaines de recherche peuvent ainsi être dégagés :

[toggle title=”1. Le corps : construction sociale, expérience biographique” state=”close”]

Ce premier ensemble regroupe les réflexions que nous avons menées d’une manière transversale sur le corps, en lien d’une part avec les déterminations et les conformations sociales et d’autre part avec les expériences et les constructions biographiques dont il est le lieu. Un cours, intitulé « Penser le corps », proposé en M1, a pu servir de premier espace d’exploration à ces « thématiques » du corps, déclinées à partir d’approches sociologiques (Bourdieu, Detrez, etc.), historiques (Elias, Vigarello), anthropologiques (Mauss, Le Breton, Wulf, etc.), biopolitiques (Foucault, Butler, Fassin, etc.).

Parmi les interventions et les travaux liés à cette approche transversale, je citerai le séminaire d’études organisé (par les doctorants de l’Axe A) en février 2011 sous le titre « Ce corps qui nous est chair. Le sens du toucher ». Vous me permettrez de lire l’argument de ce séminaire, qui me semble assez bien résumer les enjeux socio-biographiques de cette approche du corps :

Le processus de construction du sujet dans l’espace social, à la jonction entre les déterminations et prescriptions sociales et la singularité des biographies individuelles, traverse également le corps. Cette problématique fait aujourd’hui incursion dans le champ de la recherche biographique et fait émerger les dimensions multiples à travers lesquelles l’expérience singulière du corps peut s’articuler à une configuration identitaire et au rapport à l’autre.

La polysémie de l’expérience du corps s’inscrit dans un espace de pensée complexe où le corps constitue un vecteur biographique au même titre que le langage. L’histoire de chacun peut se lire à travers ce qu’en disent (en écrivent) le corps et les traces qu’y laisse l’existence. Notre corps nous raconte à travers ce qui nous est chair, selon des langages qui, pas plus que d’autres interprétants symboliques, n’échappent aux variations historiques, sociales et culturelles. Dans le livre d’histoire qu’écrit notre corps, le vêtement, la parure, le travestissement, le tatouage, la danse sont des formes d’expression où le corps se met en scène et se donne à voir. La transversalité de ces formes de présence du corps à soi-même et à l’autre se retrouve dans le sens du toucher.

Nous essayerons lors de cette journée d’études d’aborder l’expérience du corps dans cette configuration complexe entre corps, chair et toucher, qui fait du corps le lieu d’une expérience de soi et de l’autre. Mémoire vivante de la personne et de son histoire, le corps est l’objet d’un travail biographique exercé tout au long de l’existence. Chair ouverte au toucher, il entre dans un réseau de relations et de proximités avec l’autre le plus intime comme avec l’autre social. Ce sont ces deux directions complémentaires qu’exploreront les interventions de cette journée.

Dans le cadre d’une conférence au CIPA III/ Congrès international de recherche (auto)biographique (Natal/Brésil, 2008) puis d’un article et d’un chapitre d’ouvrage intitulé « Biographie, corps, espace », j’ai pour ma part tenté d’explorer les relations du corps à l’espace (le sien propre et celui qui l’entoure et dans lequel il se meut), en m’appuyant d’ailleurs sur les géographes des espaces sociaux et les « philosophes de l’habiter » (Michel Lussault, Jacques Lévy, Thierry Paquot, etc.). Je montre comment le fonds originel de nos expériences est constitué par cette relation sensible et dynamique de notre corps-espace à l’espace qui nous englobe et où nous rencontrons d’autres corps-espaces, comment nous construisons le monde de nos représentations mais aussi le monde de nos actions à partir de l’espace propre de notre corps et de la « géographie personnelle » qu’il ne cesse d’éprouver et de produire. Cette dimension du corps dans l’espace traverse l’ensemble du n°2 que la revue Le sujet dans la Cité. Revue internationale de recherche biographique a consacré à la question de l’habiter sous le titre « Habiter en étranger. Lieux, mouvements, frontières » (coordination Christine Delory-Momberger – Jean-Jacques Schaller) (2011), où elle trouve diverses illustrations, et notamment, pour citer une contribution d’un chercheur de notre axe, un article de Jean-Jacques Schaller sur les espaces institutionnels accueillant les personnes en souffrance physique et psychique.

La recherche « Le corps comme empreinte sociale » (Nacira Guénif) se propose d’explorer les multiples déclinaisons et mises en scène des empreintes corporelles telles qu’elles se donnent à voir tant dans les univers professionnels que dans le choix de styles individuels, qui en appellent à la maîtrise, à l’effacement ou à la technologie du corps. Qu’il s’agisse de migrants, de professions de prestige ou de représentation, le corps parle.

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[toggle title=”2. Le corps à l’école, le corps en formation” state=”close”]

Cette thématique du corps dans le rapport à l’école, aux apprentissages, à la formation est présente très tôt dans nos préoccupations – comme elle l’est sans doute pour nous tous ici – puisqu’elle faisait l’objet dès 2005 (n°50) d’un numéro de Pratiques de Formation/Analyses intitulé « Corps et formation », dont j’ai assuré la coordination et qui réunissait, entre autres, des contributions des chercheurs des trois axes du futur laboratoire EXPERICE.

Michel Manson, Jean Biarnes, Remi Hess, Christine Delory-Momberger et deux doctorantes (une de Paris 13 et une de Paris 8)

… et aussi un entretien très substantiel de Remi avec Georges Vigarello sur « les grands moments de l’histoire du corps »)

Ici encore, je ne vais pas détailler les contributions des uns et des autres. Simplement rappeler l’argument ou une partie de l’argument de présentation de ce numéro :

« Qu’en est-il du corps dans ses rapports à la formation ? Il est depuis toujours au centre des préoccupations et prescriptions éducatives – qu’elles soient formalisées, implicites ou impensées – et toute pratique pédagogique met en œuvre des postures du corps qui impliquent des modes de relation au savoir et à l’apprentissage. Le corps suscite aujourd’hui de nouvelles interrogations : quelle part prend-il dans les processus d’apprentissages formels et informels ? Qu’est-ce que cela signifie apprendre au niveau du corps ? Comment les expériences du corps participent-elles à la formation de soi ? En quoi le corps est-il un vecteur d’inscription sociale (groupe de pairs, monde social, culture) ? Comment l’individu accomplit-il son processus d’individualisation dans ce mouvement de socialisation ? Enfin quelle assignation est réservée au corps dans la formation de la pensée ? »

Ces questions ne me semblent pas avoir perdu leur validité ni leur actualité. Elles continuent à nourrir des travaux plus récents ou en cours, tant au niveau de l’école que de la formation des adultes. J’y ai consacré d’assez longs développements dans mon livre Biographie et éducation. Figures de l’individu-projet (Anthropos, 2003) ainsi qu’un article paru dans la revue Hermès (n°45, 2005) sous le titre « Espaces et figures de la ritualisation scolaire », où je décris les prescriptions faites au corps dans l’espace scolaire et sa place dans le rapport aux apprentissages et au savoir. Ces mêmes questions sont très présentes dans les travaux conduits par Valérie Melin (aujourd’hui maître de conférences à l’Université Lille 3) sur les processus de décrochage/raccrochage scolaire et dans ceux d’une doctorante de l’Axe A Anne Dizerbo sur les conditions et le développement de la compétence de récit en milieu scolaire : dans l’un et l’autre cas, la place faite au corps apparaît à la fois comme un préalable, un reflet et un produit des espaces relationnels et pédagogiques mis en œuvre.

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[toggle title=”3. Le corps en situation extrême” state=”close”]

La thématique du corps en situation extrême est liée au travail que nous avons mené à partir d’un questionnement sur ce qu’il advient du récit de la vie lorsque les forces même de la vie et du vouloir vivre sont atteintes d’un point de vue physique, psychique et moral. Le colloque que nous avons organisé sur ce thème avec l’ASIHVIF RBE et l’ouvrage collectif qui en est né, Vivre/survivre. Récits de résistance (Téraèdre, 2009) font donc droit aux récits de l’exclu, du marginal, du prisonnier, du déporté, du demandeur d’asile, de la femme violée, etc. Le rapport au corps, à la physicalité est une des dimensions fondamentales de ces récits, puisque dans chacune de ces situations les personnes sont d’abord atteintes dans leur corps – dans la liberté, l’intégrité, la propriété de leur corps – et que la parole, le récit sont une des formes de réappropriation de ce corps aliéné à lui-même.

Confrontés aux formes de recueil et éventuellement d’accompagnement de tels récits, nous nous sommes vite rendu compte que ces questions ne peuvent pas être posées en termes uniquement psychologiques, qu’elles demandent que l’on prenne en compte la dimension de l’espace social et politique dans lequel de tels récits sont produits et reçus, dans lequel ils sont ou non rendus possibles. Cela concerne d’abord l’espace de l’interlocution entre un narrateur et un ou des narrataires, celui des relations et des positions respectives dans lesquelles une parole est produite, adressée et reçue. Mais plus largement, cela interroge le contexte qui détermine les conditions et les formes de l’interlocution, et sans doute également en partie ses contenus. L’« espace du récit » est traversé par des questions de savoir et de pouvoir, de langage et de compétence discursive, d’autorisation et de légitimité. Or, le propre des situations extrêmes est de pousser à leurs limites les enjeux sociopolitiques de cet espace et les rapports de pouvoir, de hiérarchie et d’ordre social qui ne peuvent manquer à chaque fois de s’y rejouer.

Plusieurs travaux menés ou en cours documentent de telles questions. J’ai pour ma part consacré plusieurs contributions à la question du récit public, dont une consacrée au récit des demandeurs d’asile parue sous le titre « La langue coupée : quand le récit doit faire preuve » dans un ouvrage collectif dirigé par Martine Déotte, Des corps subalternes. Migrations, expériences, récits (L’Harmattan, 2012). Par ailleurs, dans l’idée d’une exploration du corps en situation extrême, d’une écriture ici photographique de soi dans des marges et des limites extrêmes (drogue, prostitution), je ne peux pas ne pas mentionner le travail que j’ai mené avec le photographe Antoine d’Agata et qui a donné lieu à un livre d’entretiens, Le désir du monde (Téraèdre, 2008).

Parmi les travaux en cours, une des dimensions du travail de thèse de Mike Gadras sur les migrations précaires porte sur le corps dans la migration entre matérialité et immatérialité (Comment être présent pour ceux qui sont absents ? Comment éprouver la proximité dans des lieux précaires avec des personnes qui ne se connaissent pas ?). Letitia Trifanescu  s’intéresse aux corps des femmes migrantes dans les parcours de migrations précaires et, en ce moment, plus particulièrement, en relation avec un terrain de recherche commun, le squat de migrants de Montreuil. Christophe Blanchard, quant à lui, post-doctorant à Paris 13/Nord, inscrit dans le projet PICRI, après une thèse de sociologie consacrée aux jeunes en errance accompagnés de chiens, poursuit ses travaux sur la place occupée par l’animal dans la vie des exclus et sur les enjeux sociaux et urbains de ce « corps à corps » entre l’homme et l’animal.

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[toggle title=”4. Le corps dans ses assignations de sexe et de genre” state=”close”]

Une des dimensions de l’expérience du corps et des processus de biographisation qui s’y attachent est celle du corps sexué et des constructions de genre qu’il appelle. Le genre, on le sait, est une construction culturelle et sociale, un système de rapports sociaux et symboliques qui définit les catégories du masculin et du féminin et qui distribue entre elles des attributs, des rôles, des identités. Ces catégories de genre sont investies biographiquement par les individus dans le rapport physique, social, symbolique, imaginaire qu’ils ont à leur propre corps sexué et au corps sexué d’autrui. Dans la lignée de l’ethnométhodologie (Garfinkel) et d’une certaine mouvance foucaldienne (Judith Butler, Joan Scott), la recherche biographique accorde un intérêt tout particulier à la biographisation du genre, approchée en particulier par le biais de la transsexualité, de l’intersexualité (ou hermaphrodisme) ou de la transidentité. Les personnes transsexuelles, intersexuées ou transidentitaires fournissent un incessant et éprouvant travail biographique, les unes pour affirmer et vivre un genre qui n’est pas celui auquel les assignerait leur sexe biologique, les autres pour affirmer le choix d’un « genre préféré » (et quelquefois affirmer un choix « masculin » dans tel « espace » de leur vie et un choix « féminin » dans tel autre « espace »), et d’autres encore pour revendiquer un être et une identité « au-delà du genre ». La recherche « Genres, transformations du corps et éducation informelle » inscrite dans l’Université Ouverte du Sujet dans la Cité (UOSC www.lesujetdanslacite.com) vise à comprendre les processus de biographisation liés au genre à partir de tels parcours. À travers les assignations auxquelles sont confrontées ces expériences, les choix d’existence et quelquefois les transformations corporelles qu’elles impliquent, il s’agit de saisir la dimension de construction sociale et culturelle du corps et du genre, de comprendre les formes d’apprentissage dont ils sont à la fois l’objet et la visée, mais aussi de saisir les élaborations biographiques et identitaires à l’oeuvre. Dans l’ouvrage que je citais tout à l’heure, Vivre/survivre. Récits de résistance, je consacre une analyse aux récits de Claude/Claudette et à la dimension créative et performative de son écriture de soi (« Se dire dans son genre. Dits et récits d’une hermaphrodite »).

Le travail accompli avec Claudette, hermaphrodite et travailleuse de sexe, ainsi qu’avec Antoine d’Agata, qui vit dans le monde de la nuit prostitutionnel et qui s’y photographie et le photographie, a fait s’élargir la réflexion sur le corps en croisant genre et prostitution. Dans un entretien à plusieurs voix paru dans la revue Sociétés (n°99, 2008) sous le titre « La prostitution est un métier. Paroles croisées », des travailleuses du sexe, « traditionnelles », transsexuelles et travesti(s) de divers pays européens évoquent les conditions dans lesquelles elles exercent aujourd’hui leur activité professionnelle ; elles soulignent la dimension sociale et psychologique de la prostitution, affirment leur implication personnelle (voire intime et sexuelle) et mettent l’accent sur les compétences et les valeurs requises pour l’exercice de leur métier.

On comprend bien que les enjeux de ces questions du corps sexué et du genre dépassent de beaucoup le niveau de l’expérience individuelle et interrogent les formes de gouvernement des corps et de la vie que produit toute société ou toute culture. Ce questionnement est très présent dans la revue Le sujet dans la Cité. Revue internationale de recherche biographique qui lui consacre une rubrique dans chacun de ses numéros. Sur le même terrain, je laisse à Nacira Guénif, si elle le désire, le soin de préciser les travaux importants qu’elle a développés articulant les questions de genre et d’ethnicité, en particulier dans les contextes migratoires et postcoloniaux.

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[toggle title=”5. Le corps handicapé, le corps malade” state=”close”]

Le parcours de formation « Insertion et intervention sur les territoires » (licence, master) de l’Axe A, et les publics de professionnels du secteur social ou médico-social auxquels il s’adresse (à venir ou en exercice, selon que ce parcours est décliné en formation initiale ou en formation continue) devaient nous amener à nous confronter au corps handicapé ou au corps malade. Dans toutes les formations relevant de ce parcours, des éléments de connaissance et de pratique sont apportés qui engagent les représentations, les formes de soin, les modes d’accompagnement du handicap ou de la maladie. Parmi les publications afférentes à ce domaine, je citerai plusieurs travaux de Jean-Jacques Schaller : l’ouvrage collectif publié sous sa direction Accompagner la personne gravement handicapée (Erès, 2008), avec deux importantes contributions : « Accompagner l’autre : entre logique du respect et logique de la sollicitude » et « Accompagner l’autre : une relation asymétrique symétrique » ; je citerai également l’article qu’il a consacré à la question du handicap et de la sexualité dans le n° 1 de la revue Le Sujet dans la Cité (2010) : « Sexualité et handicap : les assistants sexuels. Pour une humanité de la rencontre » ainsi qu’un article paru dans la revue VST (Vie sociale et traitement n° 115, 2012) sur la place du toucher dans la rencontre de l’autre et en particulier dans la relation clinique. Je signalerai également le travail de thèse réalisée par Marie-Willye Attely (2009 autour de la clinique du corps dans la relation personnel soignant-malades en milieu hospitalier.

Plusieurs partenariats nous ont enfin amenés à intervenir dans le milieu de la formation médicale et plus particulièrement de l’éducation thérapeutique, d’abord en relation avec le Laboratoire de Pédagogie de la Santé à Paris13/Bobigny, puis avec l’Université des Patients fondée en 2010 par Catherine Tourette-Turgis au sein de Paris VI (Pierre-et-Marie-Curie). À la croisée de la formation et du soin, l’éducation thérapeutique a pour premiers principes de prendre en compte l’expérience du malade, l’activité qu’il déploie pour se maintenir en vie, et la manière dont il intègre et fait signifier sa maladie dans le cours de son existence. L’Université des patients – dans laquelle je suis intervenue avec deux de mes doctorantes Isabelle Lecoq et Anne Dizerbo – propose une formation de master en éducation thérapeutique accueillant, outre des personnels de santé, des patients dits « experts ». C’est à ce titre que j’ai participé à un récent numéro d’Education permanente (dossier « Apprendre du malade », n°195, 2013), avec une contribution consacrée à l’expérience de la maladie et aux reconfigurations biographiques qu’elle entraîne. Enfin la revue Le sujet dans la Cité, dont le tout premier numéro était consacré à la souffrance d’origine sociale, ouvre une rubrique régulière dédiée au care et envisage de faire porter son prochain numéro (en 2014) sur le soin et la maladie.

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Je terminerai en évoquant le projet que nous avons au sein de l’Axe A de conjuguer et d’approfondir ces diverses approches du corps dans un ouvrage qui s’intitule : Éprouver le corps. Corps appris Corps apprenant.

Christine Delory-Momberger
Responsable de l’Axe A