Hervé Coudrin

Doctorant – Axe C

Depuis 31 ans, mon activité professionnelle s’est située dans le domaine de la formation continue des agriculteurs en partage, pendant 15 ans, avec des fonctions d’animateur puis de directeur dans le syndicalisme agricole.

Ingénieur en agriculture, j’ai effectué ensuite un parcours en Sciences de l’éducation (DHEPS à l’Université de Strasbourg et DEA à l’Université Lyon 2).

Présentation de la thèse

Titre : Ecrire, après coup, une expérience pygmée. Contribution à une théorie et à une pratique du journal de réminiscence.

En 1983, je commence, à 23 ans, un volontariat de la solidarité internationale. Une expérience qui durera deux ans chez les Pygmées Mbènzélé en République centrafricaine. Comment écrire, trente-deux ans plus tard, cette expérience ? Issue d’un dialogue avec Remi Hess, l’hypothèse de cette thèse est que le journal de réminiscence peut être un outil pour construire une expérience, c’est-à-dire en comprendre les effets.

A prime abord, on ne pense pas au journal, lié au présent et à l’immédiateté, pour conduire un processus de réminiscence, associé classiquement à l’idée qu’apprendre, c’est se ressouvenir.

Cette thèse voudrait montrer qu’au contraire, on peut relier les trois concepts d’expérience, de réminiscence et de journal. En effet, une définition possible de la réminiscence est qu’apprendre, c’est chercher, au fond de soi, une connaissance latente dont l’empreinte se ressent confusément. Ecrire un journal peut aider à ce travail d’accouchement et de deuil. Il puise dans différentes disciplines, dans d’autres genres d’écriture et s’inspire de plusieurs types de journaux.

En partant de cette expérience pygmée qui a des ressemblances avec le premier terrain en ethnologie, cette recherche sera un parcours allant de la construction d’une conception du journal de réminiscence (comme outil de recherche et d’éducation tout au long de la vie) jusqu’à une application sur cette expérience singulière dont j’ai l’intuition qu’elle peut se fonder (parmi les possibles) sur la relation entre trois mots : Mala (le vieux chasseur d’éléphant), Kumu (un concept indicible) et ce qui les relie, Bélemboké (le village de 2000 Pygmées où j’ai vécu).

Directeur de thèse : Rémi Hess

Publications

Coudrin H. (1991). « Villagisation et agriculture ». In Pygmées, Revue Vivant Univers, Namur (Belgique), p. 20-23

Coudrin H. (1993). « Le projet Bélemboké », Revue Les cahiers de Messages, n°455, Paris, p. 140

Publication (de type littéraire)

Coudrin H. (2008). « Carnet de voyage », p. 81-96. In Le Guével Bernard (coord.), En rendant visite à quelqu’un …, Le Faouët, Liv’Editions, 115 p.

Mémoires de Master

Coudrin H. (1998). « Les Pygmées Mbènzélé en quête de la maîtrise de leur devenir. Analyse d’une mutation sociale à partir de l’autoévaluation d’un projet de développement », DHEPS, Université Strasbourg, 1988, 154 p.

Coudrin H. (1992). « Formation et projet à dimension collective en milieu agricole », DEA Sciences de l’Education, Université Lyon 2, 1992, 136 p.