Nicolas FASSEUR

Doctorant – AXE C

Enseignant à Paris VIII, spécialiste des questions de mémoire collective et d’éducation populaire, je suis le responsable pédagogique de l’Université populaire expérimentale de Paris VIII où j’enseigne l’épistémologie et la méthodologie en Sciences humaines. Notamment, j’initie à l’épistémologie en Sciences de l’éducation et j’organise un séminaire régulier de méthodologie d’intervention. Aussi et m’appuyant sur une recherche précédente commandée par le comité d’Histoire de la SNCF (AHICF), je co-anime avec Jean-Louis Le Grand deux séminaires pour les Master 1-EFIS et Master 2–IED en Sciences de l’éducation à Paris VIII autour des mémoires collectives en entreprise précisément à France Télécom

Ce deux séminaires intitulés : « approches compréhensives en ETLV pour une culture populaire d’entreprise à France Telecom » et « un champ des pratiques à travers des recherches empiriques : la culture populaire d’entreprise à France Telecom» s’inscrivent dans une convention avec le Comité d’Etablissement de France Telecom Ile de France afin de lui apporter une expertise scientifique dans un projet d’action culturelle au sein de l’entreprise. Enfin, je suis président de Peuple et Culture Ile de France où j’anime des ateliers d’autoformation collective.

Présentation de la thèse

Sujet : Des plaques commémoratives à une phénoménologie de la commémoration ; une approche singulière des histoires de vie collectives en éducation populaire.

Cette thèse interroge la phénoménologie de la commémoration dont la question de départ peut se formuler ainsi : pourquoi pose-t-on des plaques commémoratives? L’hypothèse constituant la réponse à cette question est complexe dans son approche husserlienne : poser une plaque commémorative ou ériger un monument aux morts est, en fait, l’action de laisser une trace conçue dans une dimension phénoménologique de la commémoration dont l’objet central est une mémoire tiraillée aux frontières de l’histoire, la politique et la religion dans ses dimensions identitaires et patrimoniales.
Pour travailler cette hypothèse dans toute cette complexité, j’ai choisi de la confronter à deux terrains semblables car ils s’intéressent tout les deux, aux conflits armés. Différents, bien sûr car celui de la Libération de Paris s’inscrit dans une mémoire générationnelle ancrée dans l’espace public de la rue alors que celui de la SNCF est plutôt le terrain d’une mémoire généalogique ancrée dans la sphère privée de son bâti.
A travers les plaques commémoratives de la Libération de Paris, nous nous situons dans une anthropologie de la mémoire où nous y trouvons différents aspects d’interlocution dans le genre stylistique utilisé. Ici, le langage est considéré en tant que relation au pouvoir et à l’espace public, en tant que lieu de parole politique.
Les plaques commémoratives de la SNCF sont présentes dans les espaces réservés aux employés, elles créent d’abord des lieux de mémoire de l’entreprise et introduisent des rites de commémoration. Des questions posent alors : assurent-elles une sorte de cohésion sociale au sein de l’entreprise ? Sont-elles des vecteurs de culture à la SNCF ? Sont-elles des histoires de vie collectives sous une forme minimale ?

Directeur de la thèse : Jean-Louis Le Grand

Publications et communications

Direction d’ouvrage

Fasseur N. (2008), (dir.), Mémoire, territoire et perspectives d’éducation populaire, (202 p.), Paris, Recherche Université Manuscrit.com, 2008.

Chapitres d’ouvrages

Fasseur N., (2011), « De l’histoire de vie à la mémoire des morts ; les plaques commémoratives, trace d’histoires de vie collectives » In G. Pineau, M. Lani-Bayle et C. Schmütz (sous la dir.) Histoires de morts au cours de la vie, Paris, L’Harmattan.

Fasseur N., (2009), « La proximité de la distance » In Kin S.-M, Verrier, C. (dir.), Le plaisir d’apprendre en ligne à l’université, Bruxelles, De Boeck, pp. 81-90.

Fasseur N., (2008), « Les pratiques éducatives de la commémoration » In Fasseur N. (dir.) Mémoire, territoire et perspectives d’éducation populaire, Paris, Recherche Université Manuscrit.com pp. 63-78.

Articles dans des revues à comités de lecture

Fasseur N., Leroy D. (2011), “”Ni vistas ni conocidas”: Sobre las Historias de vida en la educación popular”, Revista Cuestiones Pedagógicas, Monográfico Historias de vida de Cuestiones, nº 20.

Fasseur N. (2011), « Culture des conflits, culture d’entreprise et mémoire collective : les plaques commémoratives dans l’espace professionnel », CTHS-Ministère de la Recherche.

Fasseur N. (2011), « Les discours de la commémoration et ses jalons monumentaux de l’entreprise : le cas de la SNCF » Flux-CNRS, Cahiers scientifiques internationaux Réseaux et territoires, pp. 34-42.

Articles dans d’autres revues

Fasseur N. (2008), « Les plaques commémoratives en trois dimensions », Généalogie rail, n°92, pp. 24-32.